mercredi 10 juillet 2013

Achille Liénart, évêque de Lille (1928-1968)

Un pasteur atypique

Achille Liénart naît à Lille en février 1884 ; il est le second d’une famille de quatre enfants.
Bien qu’appartenant à la bourgeoisie lilloise, la famille Liénart vit modestement. Le père qui est négociant exerce une profession peu lucrative.
Politiquement, celui-ci est monarchiste de cœur, mais à la demande du pape Léon XIII, en 1892, il se rallie à la République.
C’est après avoir terminé ses études au collège Saint Joseph1 tenu par les jésuites, qu’Achille décide à 17 ans de devenir prêtre. Il entre alors au séminaire d’Issy-les-Moulineaux.
Au lendemain de son ordination sacerdotale en 1907, il célèbre sa première messe en l’église Saint André à Lille, là où il avait reçu le sacrement du baptême. Après deux années d’études bibliques à Paris et à Rome, il obtient une licence dans un contexte très difficile, car la crise moderniste bat son plein. A l’issue de ces études, il est nommé professeur d’Écriture sainte au grand séminaire de Cambrai2.
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En 1914, alors qu’il est encore très occupé par la création du diocèse de Lille, en 1913, un autre événement l’attendait : la guerre avec l’Allemagne.
Il approche les trente ans, et le voila engagé comme aumônier militaire dans un conflit qui marquera tout le reste de son existence. Après avoir partagé pendant quatre années l’enfer qu’ont vécu les soldats, et avoir secouru des blessés au péril de sa vie3, il portera un tout autre regard sur les différents milieux sociaux auxquels il a été mêlé durant cette guerre, en particulier sur le milieu ouvrier.
Démobilisé en 1919, l’abbé Liénart est aussitôt nommé, par Mgr Charost4, professeur au tout nouveau séminaire de Lille ; dans un climat difficile car vivent ensemble de tout jeunes séminaristes et des hommes qui rentrent du front.
Durant la même période, vivement intéressé par l’encyclique sociale "Rerum Novarum" de Léon XIII (1891), il profite de ses moments de liberté pour s’initier au ministère paroissial et entrer en contact avec le monde ouvrier.
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C’est vraisemblablement en raison de l’intérêt qu’il manifeste pour le ministère en paroisse, qu’il est nommé, en 1926, curé-doyen de l’église Saint Christophe à Tourcoing. Très ouvert et très relationnel de tempérament, l’abbé Liénart écrit qu’il a su créer « l’union des pasteurs et des fidèles dans toute la ville de Tourcoing, même lorsque des questions brûlantes se posèrent, soit au point de vue social, soit au point de vue politique. »
Sa première préoccupation est de rencontrer tous ses paroissiens, en commençant par les quartiers les plus pauvres dont la population ouvrière avait déserté le chemin de l’église ; et cela, note l’abbé Liénart, parce que « elle ne se sentait plus chez elle au milieu de la population bourgeoise qui la fréquentait. »
Aussi est-ce dans le souci d’apporter l’évangile dans ce monde ouvrier qu’il crée une section de J.O.C dont il devient l’aumônier.
Si, en raison de ses liens étroits avec la classe ouvrière, il indispose parfois la bourgeoisie tourquennoise, il ne faut pas croire que ses relations avec celle-ci soient tendues ou conflictuelles. Étant lui-même issu d’un milieu bourgeois, il en connaissait les défauts mais aussi les qualités.
Il admirait la générosité de beaucoup de familles bourgeoises, mais il voulait leur faire prendre conscience que « si elles donnaient beaucoup en charité, elles manquaient à la justice sans bien s’en rendre compte
En 1928, un événement allait changer le cours de sa vie : les grèves d’Halluin. Elles avaient été déclenchées par la C.G.T., mais la C.F.T.C. qui s’y était associée suscitait la colère des patrons qui ne cessaient de dénoncer publiquement, y compris au Vatican, l’action syndicale chrétienne.
L’abbé Liénart prend alors position. Il intervient fermement auprès des patrons chrétiens « pour les mettre en garde contre les méthodes autoritaires employées pour réduire l’opposition ouvrière, et leur rappeler les exigences de la justice en matière sociale. »
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C’est dans ce contexte que le pape Pie XI - satisfait de voir que des prêtres mettaient en œuvre l’encyclique sociale "Rerum Novarum5" - nomme l’abbé Liénart évêque du diocèse de Lille, en octobre 19286.
Tandis que le climat demeure très tendu entre les patrons de Roubaix-Tourcoing et les syndicalistes chrétiens, le nouvel évêque de Lille prend ouvertement la défense des militants chrétiens qui se nourrissent des encycliques sociales7 et qui oeuvrent pour qu’elles soient appliquées.
Vivement soutenu par Rome qui reconnaissait la légitimité du syndicalisme chrétien et qui louait l’Action catholique, Achille Liénart est élevé par Pie XI au cardinalat en 19308.
Animé d’aucun esprit partisan, celui que beaucoup appelait désormais "le cardinal des ouvriers" ou "le cardinal rouge", se fait cependant tout aussi proche de la bourgeoisie. Il le montre lorsqu’il crée en 1937 le "Mouvement d’Action catholique de la Bourgeoisie chrétienne" pour que celle-ci prenne conscience de sa responsabilité. Il l’invite à prendre la même devise que celle de la J.O.C. : "Voir, juger, agir9" .
En même temps, très attentif à ses prêtres, il se rend dans toutes les paroisses de son diocèse. Préoccupé du recrutement du clergé, il fait construire en 1931 un grand séminaire de théologie à Lille10.
Sur le plan politique, il ne cesse de répéter que l’Eglise n’est inféodée à aucun parti11. Cette position, il la manifeste concrètement lorsque Roger Salengro, maire socialiste de Lille et ministre de l’Intérieur se suicide en 1936, à la suite de calomnies mensongères orchestrées par un journal d’Extrême Droite12. Aussitôt, le cardinal prend sa plume et dans une déclaration qui aura un grand retentissement dans toute la France, il condamne avec la plus grande fermeté l’attitude diffamatoire du parti de droite à l’origine du drame.

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En juin 1940, quand la France battue par l’Allemagne signe l’armistice par le maréchal Philippe Pétain, le cardinal écrit : « Nous sommes emmurés comme dans un tombeau… Puisse-t-il être celui de la résurrection. » Pour lui, Pétain, le vainqueur de Verdun qu’il avait rencontré plusieurs fois pendant et après la première guerre mondiale était, à ses yeux, le seul homme susceptible de réaliser cette résurrection. D’où son ralliement inconditionnel à cet homme qui venait de déclarer : « je fais le don de ma personne à la France », et sa soumission au gouvernement que ce dernier avait mis en place. Dans la lettre qu’il adresse à son clergé, il demande de considérer ce gouvernement comme légitime.
Le cardinal ne prenait pas conscience que le Pétain de Verdun, en signant la collaboration franco-allemande lors de son entrevue avec Hitler à Montoire-sur-Loir13, le 24 octobre 1940, était devenu le jouet du Führer et allait le devenir de plus en plus. Loyalisme14 au pouvoir établi, telle sera l’attitude du cardinal tout au long de l’occupation. Certes, il proteste contre les agissements de la police allemande, mais toujours avec mesure.
Concernant les juifs, il signe avec l’A.C.A15., en juillet 1942, une lettre envoyée à Pétain au lendemain de la rafle du Vel’d’Hiv16, mais, alors qu’il a toujours lutté contre l’antisémitisme, rien n’indique qu’il se soit ouvertement manifesté pour condamner les persécutions contre les juifs17. Pourquoi une telle attitude ? Peur des représailles contre la population? Sans aucun doute. Méconnaissance de la situation peut-être ?
Lors du massacre d’Ascq perpétré par les Nazis, le 2 avril 1944, il se rend immédiatement sur les lieux pour réconforter la population, puis proteste énergiquement auprès des autorités allemandes, mais il ne prend pas de position publique pour condamner les exactions de l’occupant ; à tel point que lui viendront aux oreilles ce reproche : « Qu’est-ce qu’il faudra qu’on nous fasse de plus pour qu’on ose parler ? »
Encore le 12 mai 1944, lors des vœux de la saint Achille, il réaffirme devant le clergé qui l’entoure, sa fidélité à l’égard du chef de l’Etat. Ce jour là, il parle principalement de ce qui le préoccupe le plus : la crainte de voir les communistes prendre le pouvoir en France à l’issue du conflit18.
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C’est avec une joie immense qu’il apprend la défaite de l’Allemagne et la libération de la France, mais comment allait-il accueillir le nouveau régime, d’autant qu’il avait accusé le général de Gaulle d’avoir brisé l’unité nationale que le maréchal Pétain avait voulu réaliser ?
La position du cardinal à l’égard du gouvernement provisoire mis en place par le général de Gaulle sera la même que celle qu’il avait adoptée vis à vis du gouvernement de Vichy : loyalisme sans inféodation.
La libération ayant fait apparaître une fracture dans la population française - et parmi elle, chez les catholiques dont beaucoup s’étaient engagés dans la résistance - il fallait travailler à la réconciliation. C’est ce à quoi s’emploie le cardinal. Dans ses homélies et ses discours deux mots reviennent constamment : réconciliation et reconstruction. Tels sont ses propos lors du procès du maréchal Pétain, en juillet 1945 : « Après tant d’années d’oppositions fatales, l’heure n’est-elle pas venue enfin de la réconciliation nationale ? Que chacun s’élève au dessus de ses passions personnelles ou partisanes pour ne plus voir que la France meurtrie.
Serrés autour de son libérateur, le général de Gaulle, travaillons tous, d’un cœur généreux et fort, au relèvement de notre patrie qui ne pourra se faire qu’avec le concours de tous les français
. »

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Dans le domaine pastoral, les objectifs du cardinal demeurent toujours les mêmes : promouvoir, avec encore plus de force, l’Action catholique pour l’évangélisation - en particulier du monde ouvrier - et l’Action sociale pour construire une société plus juste et plus humaine :
« C’est l’heure, dit-il, de l’Action catholique et de l’apostolat des laïcs que le Saint-Père a vivement encouragés lors du rassemblement mondial de la J.O.C.
Il ne s’agit plus de laisser au clergé seul le soin de révéler Dieu et le message de l’évangile à la masse des incroyants ; les laïcs doivent manifester leur foi dans tous les milieux où ils vivent et y exercer une influence chrétienne. Par eux, l’Eglise est présente à tous les rangs de la société… Soutenus et formés dans leur action par les prêtres, ces militants d’Action catholique sont bien les ouvriers de la Rédemption… C’est l’heure aussi pour les chrétiens, de s’engager résolument dans les organismes familiaux, sociaux, civiques et internationaux qui s’emploient à remédier aux injustices et au déséquilibre dont souffrent les peuples
. »
C’est la même préoccupation qui habite le cardinal dans son combat en faveur des prêtres-ouvriers19. Il juge cette mission tellement primordiale que, lorsque le nonce, en septembre 1953, demande, au nom du pape Pie XII, que l’Eglise de France renonce à l’expérience des prêtres-ouvriers, au motif qu’il est impossible de concilier les exigences de la vie sacerdotale avec celles de la vie ouvrière à temps plein, il s’écrie : « c’est une catastrophe pour l’Eglise de France ! »
Si sous la pression de Rome, il demande aux prêtres-ouvriers de se soumettre, il n’abandonne pas son combat pour autant. Au Concile Vatican II, lorsqu’il intervient, dans le cadre du "Décret sur la charge pastorale des évêques", il déclare :
« Le schéma du Décret sur la pastorale des évêques ne parle pas assez des ouvriers… C’est pourtant une question de la plus haute importance car, comme le disait déjà le pape Pie XI : "C’est un scandale que l’Église ait perdu le monde ouvrier"…
L’expérience montre par ailleurs que le monde ouvrier de nos grands centres urbains est un monde à part, spécial, dont l’évangélisation est difficile autant que nécessaire.
Je souhaite donc l’addition, dans la deuxième partie, d’un chapitre sur la pastorale des ouvriers ; on y recommanderait aux évêques d’avoir grand soin de cet apostolat, d’envoyer aux ouvriers des prêtres préparés à cette tâche, comme on le fera pour les migrants, navigants et autres catégories spéciales, d’établir une manière plus adaptée et des moyens même extraordinaires d’apporter un soin religieux aux ouvriers
. » Grâce à son courage et sa ténacité, le cardinal, avec le soutien d’autres prélats, finira par obtenir gain de cause : dans le "Décret sur le ministère et la vie des prêtres", en décembre 1965, le Concile reconnaîtra explicitement le ministère des prêtres-ouvriers. Les évêques retrouvaient la liberté de renouveler l’expérience.

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Toujours à propos de son rôle au Concile, il est intéressant de connaître les propositions qu’il fait lors de l’enquête auprès de tous les évêques du monde pour recueillir les questions qu’ils souhaitaient inscrire au programme du Concile.
Ci-dessous ses principales suggestions :
  • traiter la délicate question de la collégialité épiscopale ; le cardinal étant convaincu que les évêques - en tant que successeurs des apôtres - sont responsables, en union avec le pape, de l’œuvre doctrinale et pastorale de l’Église dans le monde entier.
  • préciser le statut des laïcs dans l’Église et leurs liens avec la hiérarchie20.
  • rappeler la distinction entre le sacerdoce ministériel et le sacerdoce universel des baptisés.
  • revenir d’urgence sur l’expérience des prêtres-ouvriers.
  • définir les rapports entre l’Écriture et la Tradition21.
  • engager encore plus fortement l’Église sur la voie de l’œcuménisme.
  • repenser la théologie mariale ; le cardinal étant opposé à la proclamation du dogme de Marie Médiatrice.
  • rénover la vie religieuse pour qu’elle réponde mieux aux aspirations actuelles et soit davantage témoin de la pauvreté évangélique.
  • affirmer que le rôle de l’Église ne consiste pas à exhorter le monde, mais à s’adresser au monde pour que celui-ci lui dise ce que l’Église peut lui apporter.
  • entreprendre une réforme de la liturgie : en œuvrant pour une participation active des fidèles ; en autorisant l’usage des langues vivantes dans les célébrations ; en élargissant les possibilités de concélébrer, pour mieux signifier la communion entre l’évêque et son presbyterium.
  • favoriser une réflexion sur le célibat des prêtres.
  • légiférer sur les règles de l’habit ecclésiastique.
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Durant tout le déroulement du Concile, le cardinal, bien que très présent dans les commissions22, se fait plutôt discret. Une exception toutefois : lors de la première séance, le 13 décembre 1962. Ce jour là, il fait une intervention qui aura pour effet de permettre aux Pères conciliaires de s’exprimer en toute liberté.
Voici en quelle circonstance : les Pères devaient élire les membres des commissions conciliaires, au nombre de dix23 ; ces commissions étaient chargées de suivre les débats sur les schémas de leur ressort et de les modifier selon les vœux des Pères. Mais une question se posait : comment les Pères pouvaient-ils voter - autrement qu’en adoptant les listes élaborées d’avance par la Curie regroupée autour du cardinal Ottaviani - alors qu’ils ne se connaissaient pas et qu’ils ne disposaient que d’un jour et demi pour faire leur choix ?
C’est dans ce contexte que le cardinal, soutenu par les cardinaux Frings (de Cologne), König (de Vienne) et Döpfner (de Munich), décide, après réflexion, d’intervenir. Siégeant à la droite du cardinal Tisserant, Achille Liénart lui dit à voix basse :
- « Éminence, il est vraiment impossible de voter comme cela, sans rien savoir au sujet des candidats qui seraient les plus qualifiés. Je vais, si vous le permettez, prendre la parole. »
- « Je ne peux pas vous la donner, car le programme de cette séance ne comporte aucune discussion. »
- « Alors, excusez-moi, je vais la prendre24. »
C’est alors que le cardinal Liénart déclare à l’Assemblée qu’il n’est pas raisonnable de voter dans les conditions imposées et qu’il faut accorder un délai d’au moins trois jours pour que les Pères conciliaires venant de tous pays puissent avoir le temps de se rencontrer et de se consulter.
Sa déclaration suscite un tel succès qu’elle est suivie de longs applaudissements et que le délai de trois jours est immédiatement accordé25.
Le cardinal se sent d’autant plus conforté d’avoir pris la parole, que le pape Jean XXIII, ayant appris son intervention, lui dit :
« Vous avez bien fait de dire tout haut votre pensée, car c’est pour cela que j’ai convoqué les évêques au Concile. »
Grâce à cette intervention, le Concile a conquis sa liberté de fonctionnement sur une Curie qui avait dominé la phase préparatoire. Il ne sera pas "préfabriqué", comme le craignaient certains.

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A la fin du Concile, alors qu’il est âgé de plus de 80 ans, le cardinal est excessivement fatigué. A l’issue de la troisième session, une très forte grippe intestinale l’oblige à regagner Lille, et l’empêche d’assister à la clôture de cette session, le 21 novembre. Après le Concile, restant très fragile de santé, il se repose de plus en plus sur ses collaborateurs.
Ses dernières années, il les consacre à commenter l’œuvre du Concile auprès de son clergé et des fidèles, et il continue inlassablement à promouvoir l’une des grandes passions de sa vie pastorale : l’Action catholique et l’Apostolat des laïcs pour l’évangélisation de la société.
Le 13 mars 1968, il offre sa démission d’évêque de Lille. Son coadjuteur Mgr Adrien Gand lui succède.
Après avoir prononcé ces mots : « je ne crains pas la mort. Dieu m’a comblé. Je ne peux que rendre grâce », il meurt le 15 février 1973.

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1 Rue Solferino à Lille.
2 A cette époque Lille fait encore partie du diocèse de Cambrai.
3 Il est blessé trois fois. Pour son courage, il reçoit la Légion d’honneur des mains du général Pétain auquel il vouera, toute sa vie, une grande admiration et une fidélité sans faille.
4 Premier évêque de Lille, Mgr Cholet étant celui de Cambrai.
5 L’encyclique posait notamment le principe d’un salaire suffisant aux ouvriers pour qu’ils puissent subvenir aux besoins de leur famille, et reconnaissait la légitimité du syndicalisme.
6 Il est alors le troisième évêque de Lille après Mgr Charost et Mgr Quillet.
7 L’encyclique "Rerum Novarum" de Léon XIII, mais aussi, plus tard, l’encyclique "Quadragesimo anno" de Pie XI en 1931.
8 A son retour de Rome où il reçut sa barrette de cardinal, il est accueilli à la gare de Lille par une foule en liesse.
9 Regardé comme un des pionniers de l’apostolat des laïcs, le cardinal Liénart jouera un rôle important dans la rédaction du "Décret sur l’Apostolat des laïcs" au Concile Vatican II.
10 A proximité de la paroisse Saint Maurice des Champs.
11 Personnellement il se situe du côté de la droite modérée.
12 Qui accuse faussement Roger Salengro d’avoir déserté le front lors de la guerre 1914-1918.
13 Dans le Loir-et-Cher.
14 Un loyalisme allant jusqu’à considérer les résistants comme des terroristes ; il les accuse d’être responsables des terribles représailles allemandes. Le cardinal les condamne d’autant plus que dans leurs rangs les communistes sont de plus en plus nombreux.
15 C’est-à-dire "l’Assemblée des cardinaux et archevêques".
16 Le 16 juillet 1942 13000 juifs (dont 4000 enfants) seront arrêtés à Paris, sur ordre des autorités allemandes avec la collaboration de la police française. Tous seront entassés au vélodrome d’Hiver (Vel’d’Hiv) puis déportés.
17 Au Concile Vatican II il demandera, malgré les critiques exprimées par les Arabes, que le peuple juif ne soit plus jamais regardé comme un peuple réprouvé.
18 La présence de la Russie dans le camp des Alliés lui fait craindre l’instauration du communisme en France.
19 Voir "Histoire mouvementée des prêtres-ouvriers".
20 On sait en effet l’importance qu’avait aux yeux du cardinal, l’apostolat des laïcs.
21 Le cardinal estimant que les deux émanaient d’une seule source : la source divine.
22 Notamment à propos du schéma sur l’Eglise, il déclare fermement qu’il faut le retravailler en raison du caractère trop juridique du texte.
23 Ces dix commissions avaient chacune leur spécialité.
24 Le cardinal Liénart lit alors le texte rédigé en latin par Mgr Garonne (archevêque de Toulouse) qui avait eu l’initiative de cette intervention.
25 L’intervention du cardinal suscitera ce jeu de mots d’un théologien allemand : « Gallo canente spes redit » qu’on peut traduire ainsi : « Au chant du "coq" (i.e d’un "français"), l’espoir est revenu. », une expression tirée d’une hymne liturgique.

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